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Lucky Lucky Day - Chapitre 2
"Oncle Jesse! Oncle Jesse!", s'écria Michelle en montant les escaliers quatre à quatre. Elle avait hâte de parler à son oncle de l'argent qu'elle venait de gagner. Mais à mi-chemin, elle s'arrêta. Attends une minute, se dit-elle à elle-même. Si j'en parle à Oncle Jesse, il va en parler à Papa. Et Danny voulait toujours que Michelle mette son argent de côté. Même celui de son anniversaire. Il ne l'aurait jamais laissée le dépenser pour un nouveau gant de baseball ou une chose de ce genre. "Garde-le pour te payer quelque chose de plus important qui te sera vraiment nécessaire. Comme une voiture ou tes frais d'inscription à la fac", disait-il toujours. Son père était très économe. Tout l'argent de l'anniversaire de Michelle était d'ailleurs parti sur son livret d'épargne. Elle n'allait pas pouvoir le dépenser avant un moment. Pas avant ses dix-huit ans, au moins! Je n'ai que huit ans, pensa alors Michelle. Si je ne peux pas dépenser mon argent pour mes loisirs avant mes dix-huit ans, je ne saurais même plus ce que signifie le verbe s'amuser. Je ne vais pas mettre mon argent de côté pour le reste de ma vie, tout de même! La fillette redescendit alors les escaliers. Elle replia la lettre qu'elle venait de recevoir, et la mit dans sa poche. Elle décida de parler de cette lettre à sa famille après s'être acheté deux ou trois choses qu'elle désirait vraiment. Comme un nouveau gant de baseball! Michelle se tenait encore devant la porte d'entrée lorsque celle-ci s'ouvrit. Stephanie entra dans le salon. "Salut, Steph", dit Michelle à sa grande soeur. L'adolescente se jeta alors sur le canapé. Puis, elle fronça les sourcils. Une mèche de ses longs cheveux blonds recouvrait l'un de ses yeux. Stephanie ne la repoussa même pas. "Qu'est-ce qui ne va pas?", lui demanda alors Michelle. "Oh, rien!", répondit Stephanie dans un soupir dramatique. Michelle la rejoignit sur le canapé. "Tu peux me dire ce qui ne va pas", dit-elle. "Ok, c'est à propos de Bobby", dit Stephanie. "Qui ça?", demanda Michelle. "Bobby Harris. C'est juste le garçon le plus mignon de quatrième au collège John Muir Middle." "Mais je croyais que c'était Ryan Mccall, le plus beau garçon de ton école", dit alors Michelle. "Ça c'est ce que je pensais le mois dernier, mais je me suis trompée. Non le plus beau de tous, c'est Bobby Harris. Et le problème, c'est qu'une bande d'élèves de ma classe a prévu d'aller au Roller Mania, et qu'ils nous ont invités tous les deux, Bobby et moi." Michelle ne comprenait plus rien. "Je ne saisis pas", dit-elle. "Tu vas aller faire du roller avec une bande d'amis, et le plus beau garçon de ta classe sera là. Alors pourquoi es-tu si bouleversée?" Stephanie se releva alors. "Mais tu ne comprends pas : J'aime Bobby!", s'écria-t-elle. "Il est si adorable et si fantastique. Mais quand je suis près de lui, je ne sais pas quoi dire. Il ne m'a jamais entendue dire un mot. Au Roller Mania il faudra bien que je lui parle. Mais je sais très bien que je vais lui dire quelque chose de stupide." "Bien sûr que non", dit Michelle. "Oh si, je t'assure", pleurnicha Stephanie. "Je suis sûre que je vais tout gâcher. Je vais dire quelque chose d'idiot, c'est certain. Et il va me prendre pour une crétine!" "Mais peut-être qu'il aime les crétines", dit Michelle, en espérant conforter sa soeur. Au lieu de ça Stephanie gémit et se rejeta sur le canapé. Michelle ne savait pas quoi faire pour l'aider. Elle songea alors à lui montrer sa lettre. Mais si elle le faisait, Stephanie allait en parler à leur père. Moins il y aurait de personnes connaissant l'existence de cette lettre, mieux ce serait, décida alors la fillette. Quand il serait temps d'en parler, elle le ferait. Michelle prit la télécommande et alluma la télévision. Peut-être qu'il y aurait quelque chose d'amusant pour faire rire Stephanie. Une femme avec un grand sourire apparut alors à l'écran. Elle tenait une cassette vidéo dans la main. "Vous voulez être belle et avoir de l'assurance?", dit-elle d'une voix enjouée. "Tout ce qu'il vous faut savoir se trouve dans cette cassette, Popularité Instantanée." Michelle était sur le point de changer de chaîne quand Stephanie lui saisit le poignet. "Attends", dit-elle. "J'aimerais voir cette pub." Une autre jeune femme apparut alors à l'écran. Elle expliqua comment se rendre à des rendez-vous amoureux lui était autrefois impossible, tant elle était nerveuse. Après avoir visionné Popularité Instantanée, cette jeune femme avait rencontré le garçon de ses rêves. "Cette cassette a changé ma vie", conclut la jeune femme. "Et elle pourra aussi changer la vôtre." "C'est exactement ce dont j'ai besoin", dit Stephanie, pleine d'excitation. "Il faut que je vois cette vidéo! Ainsi, je saurais quoi faire avec Bobby!" La première femme de la publicité réapparut alors à l'écran. "Vous trouverez cette cassette vidéo miracle dans tous les magasins Woolpath, pour seulement quatorze dollars quatre-vingt-quinze! Dépêchez-vous de vous la procurer!" "Quatorze dollars!", s'écria alors Stephanie. "Et bien je n'ai plus qu'à faire une croix dessus!" La grande soeur de Michelle se leva et traîna les pieds jusqu'aux escaliers. "Si quelqu'un appelle, dis-lui que je suis un cas désespéré et qu'il ferait mieux de m'oublier", dit-elle d'un ton dramatique. "Je ne peux pas dire ça", dit alors Michelle en levant les yeux au ciel. "Ou tes amis vont penser que je suis dingue." "Peu importe", dit Stephanie en soupirant. Après que sa soeur soit partie, Michelle resta sur le canapé, pensant et repensant au problème de sa soeur. Elle voulut alors acheter la cassette Popularité Instantanée pour elle. D'ici quelques jours elle aurait les moyens de se la procurer. Mais pour l'instant cela lui était impossible. D'ici à ce que Michelle reçoive son argent, la Roller Mania à laquelle allait assister Stephanie serait passée. Ensuite, Michelle repensa à son gant de baseball. Elle ne pouvait pas attendre de recevoir son argent pour s'en acheter un neuf, car la saison de softball touchait presque à sa fin. La fillette réfléchit alors encore et encore. Si seulement elle pouvait se procurer de l'argent maintenant, et le rendre quand son prix arriverait. Mais comment allait-elle y arriver? Juste à ce moment-là, Tante Becky arriva de la cuisine. Tante Becky était toujours douce et gentille. Michelle pouvait toujours compter sur elle pour lui demander conseil. Peut-être que Tante Becky saurait d'ailleurs comment elle pourrait se procurer de l'argent pour son gant de baseball. Mais Michelle ne voulait pas parler à sa tante de l'argent qu'elle avait gagné. Ou du moins pas encore. "Salut, Tante Becky", dit alors Michelle. "Je peux te demander quelque chose?" "Bien sûr, ma puce", répondit Tante Becky, en repoussant ses longs cheveux soyeux de ses épaules. "Qu'y a-t-il?" "Imagine qu'une fille ait besoin de s'acheter un nouveau gant de baseball mais qu'elle n'en ait pas les moyens. Comment pourrait-elle se procurer de l'argent pour...." "C'est tellement mignon", la coupa alors Becky. Elle alla dans son sac et en sortit son portefeuille. "Je suis si fière que tu essayes d'aider une pauvre fille de ton équipe à s'acheter un gant de baseball." Elle tendit alors à Michelle un billet de dix dollars. "Voilà, ce sera assez?" Michelle repoussa le billet. "Non, je ne veux pas de ton argent. Je veux juste savoir comment je pourrais...." "Il n'y en a pas assez de dix dollars?", demanda Becky en reprenant son portefeuille. "Alors voilà un billet de cinq en plus. Quinze dollars, ça suffira?" "Bien sûr, on peut se procurer un gant de baseball pour quinze dollars. Enfin, je pense. Mais je voulais juste...." "Ne t'en fais pas", dit alors Tante Becky. "Je suis heureuse de t'aider." Elle quitta alors le salon. "As-tu vu Oncle Jesse?" "Il est en haut. Il donne un bain aux jumeaux", répondit Michelle. "Mais...." "Il a sûrement besoin d'aide", dit Becky en montant les escaliers. "Je ferais mieux de le rejoindre." Tante Becky grimpa alors à l'étage. Michelle observa les quinze dollars qu'elle avait dans la main. Elle n'arrivait pas à y croire. Quinze dollars! C'était sans doute assez pour un gant de baseball. Et c'était également assez pour la vidéo. Stephanie en avait d'ailleurs vraiment besoin, et désormais Michelle allait pouvoir la lui acheter. Mais très vite, la fillette se sentit mal. Elle n'avait pas demandé à Tante Becky qu'elle lui donne de l'argent. Elle n'avait pas voulu lui raconter des mensonges. Elle avait juste voulu lui demander conseil. Michelle soupira. Que devait-elle faire? Stephanie se sentirait beaucoup mieux si elle avait cette vidéo. Et bientôt Michelle allait pouvoir rembourser Becky. Était-ce si mal d'emprunter de l'argent à quelqu'un pour aider un proche? De plus, ce serait juste le temps de quelques jours. Michelle aurait aimé avoir un peu plus d'argent. Juste assez pour pouvoir s'acheter son gant de baseball et la cassette vidéo. A ce moment-là, Oncle Jesse descendit les escaliers. "J'ai besoin de serviettes propres pour les jumeaux", dit-il à Michelle. "Je pense qu'il y en a dans le sèche-linge." Oncle Jesse donnait parfois de bons conseils. Peut-être qu'il aurait une idée pour que Michelle se procure le reste de l'argent dont elle avait besoin. "Oncle Jesse, pourrais-je te parler une minute?" "Oui mais juste une minute", répondit le jeune homme. "Les jumeaux sont très agités, aujourd'hui." "Ok", dit Michelle. "Imagine qu'une fille ait besoin d'argent pour s'acheter un gant de baseball, mais qu'elle n'en ait pas. Comment pourrait-elle...." "Oh, oui, Becky vient de me parler de ça. Il y a une pauvre petite fille dans ton équipe qui a besoin d'un gant", dit Jesse. "Trois filles, en fait", dit Michelle. "Trois filles! Mais c'est une honte!" Oncle Jesse mit alors sa main dans la poche de son jean. "Ce n'est pas juste. Ces enfants ne devraient pas être mis à l'écart tout simplement parce qu'ils n'ont pas de gants." Il tendit alors à Michelle deux billets de dix dollars. "Je ne suis pas vraiment plein aux as en ce moment", dit-il. "Mais c'est pour la bonne cause." "Non, Oncle Jesse", dit Michelle en secouant la tête. "Tante Becky n'a pas bien compris." "Oui, je le sais", dit Jesse. "Elle ne savait pas que trois fillettes étaient concernées. Elle pensait qu'il n'y en avait qu'une seule. Mais maintenant tu devrais avoir assez d'argent." "Ce n'est pas ce que je voulais dire", tenta Michelle. "Qu'est-ce que tu voulais dire, alors? Qu'il y a plus de trois filles dans cette situation?" "Non, elles ne sont que trois, mais...." "Bien. Ces vingt dollars et les quinze de Becky font trente-cinq dollars. Ce devrait être suffisant. Maintenant, je ferais mieux d'aller chercher ces serviettes." Oncle Jesse disparut ainsi dans la cuisine. "Merci", murmura Michelle. La fillette avait désormais trente-cinq dollars. Elle avait assez d'argent pour acheter la cassette vidéo de Stephanie. Mais en avait-elle assez pour acheter trois gants de baseball? "Emprunter de l'argent est plus simple que je ne le pensais", se dit Michelle à elle-même, se sentant tout de même assez coupable de ce qu'il venait d'arriver. Elle n'aurait cela dit jamais pensé que ce serait si facile. Devait-elle rendre tout cet argent à sa famille? Michelle sourit. Elle allait le rendre. Mais pas maintenant. Elle allait tout d'abord s'acheter cette vidéo, ainsi que trois nouveaux gants de baseball, si elle le pouvait, et ensuite, quand elle recevrait son prix, elle rembourserait sa famille. Qu'est-ce qui pourrait lui arriver, après tout?
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